Communiqué de presse de notre fédération suite au discours de M. Barnier.
La branche des Prestataires de Services, plus que jamais en dessous du SMIC !
Dans son discours de politique générale, Michel Barnier, a annoncé une augmentation de seulement 2% du SMIC au 1er novembre. Anticiper de deux mois cette hausse, ne changera en rien les problèmes que rencontrent des millions de salarié-es pour vivre décemment. C’est bel et bien d’un coup de pouce important dont nous avions besoin et de mesures obligeant le patronat à négocier réellement les minima de branche.
Il n’est pas acceptable que le premier ministre se limite encore une fois à un discours creux : « Il reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquelles les minimas sont inférieurs au Smic, ce n’est pas acceptable et cela devra faire l’objet de négociations rapides ».
En effet, depuis des années, les gouvernements successifs effleurent le sujet sans jamais prendre de mesures. Sans sanction et obligation de sortir du tassement des salaires, les propos du gouvernement ne serviront à rien. La branche des Prestataires de Services du Secteur Tertiaire en est un bel exemple puisqu’elle est pointée depuis des années par le ministère du travail parmi les mauvais élèves sur les salaires.
Pourtant malgré quelques convocations de la part du ministère, aujourd’hui, 6 coefficients des employé-es de cette branche sur 7 se retrouvent avec des minimas en dessous du SMIC.
Au 1er novembre, ce seront 100% des employé-es de la convention collective (7 coefficients sur 7) qui se retrouveront avec des minima en dessous du SMIC ! Le premier coefficient agents de maîtrise, lui, sera à 38,86 euros brut au-dessus du SMIC… Alors qu’en 2005, il y avait un écart positif de 303,88 euros...
Malgré 7 mois de négociation et plusieurs grèves massives en soutien, aucune proposition décente n’a été faite par le patronat dans cette convention collective. L’accord proposé en juin dernier aurait vu quatre de ces coefficients absorbés par cette augmentation alors qu’il aurait été, sans doute, mis en place au 1er octobre. La CFDT, la CGT et SUD-Solidaires avaient d’ailleurs refusé cette mascarade de négociation en exigeant une grille de salaire permettant de ne pas être absorbé par le SMIC au bout de quelques jours… Le patronat qui avait quitté la salle devant cette intersyndicale, refuse depuis de négocier tout cela, sans réaction du ministère…
Le syndicat SUD-Solidaires de la P2ST exige de vraies négociations dans les branches avec pour commencer (la nouvelle année) une nouvelle hausse du SMIC au 1er janvier….